La couleur des colères

Nous avons vraiment un grave problème avec la liberté de penser et de s’exprimer. Surtout sur des sujets clivants comme, par exemple, l’IVG. Et ce sont les politiques qui, en ce domaine, sont les moins démocrates !

Un sujet polémique par excellence !
Je vais parler d’un sujet qui divise l’opinion tout en ne parlant pas de lui, mais de l’effet, de l’impact, du problème au-delà du problème. Le sujet de base est l’avortement légalisé. 

La loi Veil est en application depuis 1975 et depuis plus de 40 ans, cette loi demeure une pierre d’achoppement non seulement pour les gouvernements successifs français, mais dans bien des pays du monde, en occident et au-delà. C’est bien là un sujet qui divise et les polémiques demeurent, même lorsque l’on croit que les débats sont apaisés.

Ce qui semble acquis ne l’est finalement jamais !

Il y a un problème quelque part ! 

Alors que les moyens contraceptifs sont de plus en plus accessibles, disponibles, multiples et tandis que les campagnes d’informations se répètent, il y a de plus en plus de jeunes femmes, de jeunes filles, qui ont recours à l’IVG. 

Les chiffres que l’on avance, en France, s’élèvent à plus de 220 000 avortements par an.

C’est énorme ! Et quelque part, il y a un truc qui ne colle pas ! Un paradoxe qui non seulement demeure, mais devient franchement incompréhensible. 

Nouvelles contestations

Il y a quelques semaines, à Paris, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues pour dire qu’elles étaient opposées à l’avortement. 

Selon la police, environ 7 500 manifestants ! Selon les organisateurs, 50 000 ! Les comptes doivent se faire à la louche, à la très grosse louche ! Bref ! Il y a donc, ici comme aux USA, comme au Brésil, mais aussi en Arménie, en Géorgie, en Macédoine, en Russie et en Slovaquie… un vrai refus.

Or voilà qu’en France, un philosophe de 33 ans – c’est à dire un homme qui réfléchit, mais qui est bien plus jeune que la loi Veil, qui est né dans un pays où l’avortement est légal, remboursé par la Sécurité Sociale et qui va de soi – ce penseur prend position et dit être contre l’IVG. Je parle de François-Xavier Bellamy, lequel est aussi un jeune ténor politique, pressenti pour diriger la liste d’un parti important aux prochaines européennes. 

Un avis jugé non acceptable !

Cependant, ce qu’il faut signaler, c’est que sa position quant à l’IVG est son avis. Ce n’est pas son combat et encore moins veut-il, comme certains, le retrait de la loi Veil. Il sait qu’on ne pourra revenir sur cette loi. Or, ce qui est déplorable et dangereux, c’est que cet homme, qui signale son sentiment et son opinion sur un tel sujet, se retrouve dans le collimateur des médias, mais aussi de ses confrères en politique, et même d’élus de son propre parti. Il se fait taxer de « catholique conservateur », ce qui, dans le monde politico-médiatique, est une insulte humiliante !

Avoir une opinion personnelle qui n’est pas conforme avec le politiquement correct, c’est être un homme à abattre, à mettre au pilori.

Avoir le droit de penser autrement

C’est à ce niveau de réaction que j’exprime mon inquiétude pour la liberté d’expression et de penser. Et j’ose espérer ne pas être le seul ! 

Il n’est pas normal que penser autrement, c’est aussi donner des balles pour se faire fusiller. 

Il n’est pas normal que les porteurs de fusils soient des personnes qui, par ailleurs, chantent les vertus de la démocratie et des libertés. 

Quand on fait taire ceux qui, en conscience, ont quelque chose à dire, on ne peut que voir monter, à plus ou moins longues échéances, des colères et des violences ingérables. Bonnets rouges, gilets jaunes, stylos rouges, foulards bleus ! Voilà les couleurs des colères qui montent !

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