L’enfant et les écrans

Je voudrais évoquer les risques que courent nos chères petites têtes blondes (ou pas) lorsque nous les laissons devant des écrans. Si les écrans les fascinent, il faut savoir qu’ils les abîment aussi.

Les Dys

Dans la plupart des pays européens, l’enfant est une personne qui jouit de beaucoup de protections et même de droits. Mais l’attention qu’on lui porte connait aussi des lacunes. De fait, cette population enfantine pose pas mal de problèmes à ceux qui les observent. Bien des indicateurs concernant les enfants passent au rouge, les uns après les autres. C’est ainsi que l’on enregistre chez eux de plus en plus de troubles de comportements, de difficultés de concentration et d’apprentissage, d’états de suractivité ou, au contraire, de léthargie. On parle alors des Dys : dyslexie, dysphasie, dyspraxie, mais on peut aussi le problème de l’obésité précoce.

Un des signes préoccupants que relèvent les spécialistes est le nombre de demandes pour inscrire des enfants en difficultés dans des dispositifs de soutien. Ce nombre explose littéralement.

Des psychologues, des éducateurs, des enseignants, des psychiatres même, s’alarment. Ils déclaraient récemment : « Une génération toute entière d’enfants est en train d’être sacrifiée, laminée par une utilisation massive et anarchique des écrans de toutes sortes, et une génération de parents est désespérée devant ce phénomène. »

Une nouvelle étude

Une nouvelle étude (fin 2018) nous apprend qu’un enfant sur deux regarde déjà la télévision à 18 mois ; qu’à 2 ans, près de 20 % des tout-petits utilisent une tablette plusieurs jours par semaine et qu’un sur 10 est exposé quotidiennement au smartphone. 

On croit parfois que les enfants apprennent plus vite grâce à ces écrans, mais c’est un leurre. Poser un enfant devant la télévision ou lui confier une tablette pour l’occuper et être tranquille, c’est ouvrir la voie à de graves difficultés à venir.

En tant qu’adulte, on est parfois effrayé par ce qui est accessible facilement sur les sites internet, mais aussi, nous sommes quotidiennement agressés par des affiches publicitaires, ou par les programmes de télévision. Comment ne pas imaginer les dégâts que peuvent produire ces mêmes images – et ces sons – chez un enfant d’un, trois ou six ans… C’est être naïf de croire qu’il n’enregistre rien ou ne comprend pas.

On peut sans doute éduquer le regard, mais sans la vigilance appuyée des parents, on expose nos enfants à des informations traumatisantes pour eux aujourd’hui et demain.

Il faut le redire : Ce que l’on voit, ce que l’on regarde, ce que l’on enregistre – parfois à notre insu – peut donc détériorer le psychisme d’une personne faible, notamment l’enfant !

La lampe du corps

Il y a un propos de Jésus qui mérite d’être médité aujourd’hui : « Les yeux sont la lampe du corps : si tes yeux sont en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais si tes yeux sont malades, tout ton corps est dans l’obscurité. Si donc la lumière qui est en toi n’est qu’obscurité, comme cette obscurité sera ténébreuse ! » (Matthieu 6. 22-23)

Et en plus de cette remarque très pertinente, il y a aussi une bonne nouvelle à saisir : il a été prouvé que lorsque des enfants, en grandes difficultés, sont extraits d’un environnement d’écrans (télévision, tablette, smartphone, console de jeux…) ils reprennent le cours normal de leur développement en jouant, en parlant avec d’autres enfants et avec des adultes, en découvrant le monde qui les entoure. Il faut donc les sortir de la bulle où, par ignorance, facilité ou bêtise, on les enferme. Voilà une solution aussi simple que sage !

Encore faut-il la saisir et la mettre en pratique, pour le bien de nos enfants et de nous-mêmes !

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