“Le salaire du péché, c’est la mort” Rm 6. 23
Même si certaines affirmations bibliques ne nous plaisent pas, nous devons les accepter comme vraies et justes. Contester l’évidence n’empêche pas la chose concernée d’exister. Le chauffard qui nie les valeurs du code de la route ne peut que subir, malgré tout, les règles de ce code. Elles ne s’effacent pas sous prétexte qu’il les récuse. Si des vérités de la Bible nous dérangent, elles n’en demeurent pas moins des vérités indissolubles et incontournables. La douloureuse expérience d’Adam et Eve, même si elle est lointaine et qu’elle semble ne pas nous concerner, a toujours des répercussions sur les hommes et les femmes du XXIe siècle. En désobéissant à Dieu, ce couple initial est devenu passible du châtiment éternel et de la séparation d’avec le Créateur. Erreur fatale ! Il en est de même aujourd’hui. Quand nous nous écartons des préceptes bibliques – autrement dit lorsque nous péchons – nous nous exposons à la colère de Dieu et à son jugement. Désobéissance = sanction. Que cette logique nous convienne ou pas, nous devons nous souvenir que “le salaire du péché, c’est la mort”. Cette sentence ne se trouve pas dans l’Ancien Testament et ne vient pas d’une époque que nous jugerions barbare ; c’est l’apôtre Paul, le diffuseur du message de Jésus, qui écrit cela aux chrétiens de Rome. Cela veut dire que la justice divine reste exigeante. Or, la sanction, c’est un gouffre qui s’ouvre non pas sous nos pieds, mais entre Dieu et nous, entre le créateur et sa créature. Cette séparation nous prive des bénédictions de Dieu. Le drame est là. Mais le Dieu juste est aussi Amour, et il envoie son Fils comme une passerelle qui enjambe le gouffre. Voilà le sens de la venue du Christ. Le besoin de justice implique, au nom de l’amour, un espace pour la grâce.
B-2 ans : Ap 7