“Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses…” Lc 11. 13
Pour évoquer les bontés de Dieu à l’égard de tous, Jésus prend l’exemple de Ses auditeurs capables de donner du pain et non des serpents ou des pierres à leurs enfants qui ont faim. L’argument est étrange, d’autant qu’il prend comme point d’appui une réalité qui n’est pas faite pour nous flatter : “Si donc méchants comme vous l’êtes …” Cette constatation n’est pas la plus agréable qui soit pour des gens, comme nous tous, qui font ce qu’ils peuvent pour éduquer correctement leurs enfants et répondre à leurs besoins élémentaires. Serions-nous à ce point méchants, que cela devienne un axiome, une évidence flagrante pour le Christ ? Pas si mauvais, puisque nous savons tout de même donner de bonnes choses ! Lorsque nous voyons les marques d’amour au sein d’un couple, de la tendresse dans une fratrie, ou les gestes d’amitié et de gentillesse entre différentes personnes ; lorsque nous sommes témoins des actions humanitaires et des œuvres solidaires suscitées lors de catastrophes ; que nous notons toutes les recherches pour faire avancer la médecine et reculer les maladies ; lorsque nous voyons le beau dont sont capables les humains, même ceux qui ne manifestent aucun attrait pour l’Évangile, nous devrions saluer cela avec reconnaissance. Il ne faut pas noircir le tableau exagérément et ainsi ignorer ce qui doit être enregistré avec gratitude. Il nous faut reconnaître l’empreinte divine en tout homme, même chez le plus décevant, quand bien même cette trace est si légère qu’elle semble absente. David, le roi qui a connu la gloire comme la détresse, de nombreux ennemis et autant de courtisans, a appris la chose suivante : “L’Éternel est bon envers tous les hommes et plein de tendresse pour toutes ses créatures” (Ps 145. 9) C’est cette empreinte qui fait que tout n’est pas perdu, aux yeux de Dieu. Qu’il en soit ainsi pour les nôtres.
B-2 ans : Ps 141-142