octobre 2020

“Pierre était gardé dans la prison, mais l’Eglise priait Dieu pour lui…” Ac 12. 5

Au petit matin, l’ange disparut laissant Pierre tout seul dans la rue. Soudain il se rendit compte qu’il ne rêvait pas : il était libre. Les chaînes étaient tombées, les lourdes portes de la prison s’étaient ouvertes et les gardes ne l’avaient pas vu sortir ! Sachant que les disciples étaient assemblés dans la maison de Marie, la mère de Jean-Marc, il se dépêcha d’aller les rejoindre. Il avait hâte de leur dire que leurs prières étaient exaucées, qu’un ange avait été envoyé pour miraculeusement le délivrer. Mais, arrivé devant la porte derrière laquelle se réunissait l’Eglise, il découvrit que celle-ci était fermée ! Il se mit à tambouriner contre elle ; une servante nommée Rhonda arriva, reconnut la voix de Pierre, mais n’ouvrit pas la porte. Tout excitée, elle retourna vers les disciples leur dire que Pierre était dehors, toujours occupé à tambouriner contre la porte. Un comble : la seule porte qui ne s’ouvrit pas pour Pierre était celle qui menait à l’Eglise, alors que toutes les autres s’étaient miraculeusement ouvertes ! Daniel Kolenda fait remarquer : “Dieu nous a donné les clefs du Royaume… et le pouvoir d’ouvrir n’importe quelle porte… Mais il y a une porte qui peut rester obstinément fermée devant nous, c’est celle du manque de foi.” Les disciples priaient “avec ferveur” certes, mais sans vraiment croire ou attendre un miracle. Si souvent la réponse à nos prières se trouve juste derrière la porte, dans le hall, mais nous passons à côté parce que nous ne sommes pas sûrs que Dieu ait entendu notre prière et qu’Il ait choisi de nous exaucer. La seule chose pire que ne pas prier est de prier sans s’attendre à une réponse de Dieu ! Alors Sa parole pour vous aujourd’hui est simplement : priez et attendez-vous aussi à un miracle !

“La prière du juste… a beaucoup de force.” Jc 5. 16

Hérode se rendit vite compte que l’exécution de Jacques plaisait aux autorités religieuses, aussi décida-t-il de continuer sur cette voie en faisant arrêter Pierre. La mort tragique du premier disciple avait semble-t-il réveillé l’église et cette fois celle-ci s’empressa d’intercéder devant Dieu pour le second. Dieu intervint en envoyant un ange libérer Pierre. Un détail intéressant : la Bible ne nous dit pas que l’ange fit tomber les chaines qui liaient le disciple ni qu’il ouvrit les portes de la prison. Il est écrit : “Les chaînes tombèrent… La porte de fer… s’ouvrit d’elle-même devant eux…” (Ac 12. 7, 10). Chaque obstacle disparait sous l’impulsion d’une main invisible. Même si les anges sont des êtres extrêmement puissants, dans ce cas-là l’accent est mis sur la toute-puissance divine, en réponse à la prière fervente des disciples. John Wesley a écrit : “Dieu ne fait rien qui ne soit une réponse à nos prières”. L’intercession est un privilège exclusif que Dieu nous a accordé. Aucun ange n’a la possibilité d’intercéder pour nous ni d’intervenir de son propre accord dans les affaires des hommes. Comme pour prouver combien l’intercession est importante aux yeux de Dieu, Jésus a reçu le rôle d’intercéder pour nous devant le trône divin. Lui, l’Homme parfait est ainsi un exemple pour nous : non seulement intercéder pour les autres est un privilège que nous avons, mais c’est aussi un devoir, une responsabilité qui nous a été impartie. Le mot grec traduit par force dans le texte de Jacques 5 est dunamis, d’où vient le mot dynamite ! Nos prières ferventes ont le pouvoir de faire tomber les chaînes, et s’ouvrir les portes les mieux fermées en ce monde. Satan le sait, aussi fait-il son possible pour nous dissuader de prier et ainsi limiter notre impact ici-bas. Intercédez pour votre famille, pour vos amis, vos frères et vos sœurs, votre pasteur, les missionnaires que vous connaissez, vos frères persécutés… etc. Et faites reculer l’emprise du diable !

“Dans Ton livre ils étaient tous décrits, ces jours qui furent formés quand aucun d’eux n’existait.” Ps 139.16

Dieu a prévu une destinée particulière pour votre vie, avant même que vous ayez vu le jour. Il a personnalisé Son plan pour vous en fonction de Sa volonté. Il vous appartient de le découvrir et de vous y conformer. Néanmoins le choix vous appartient de le suivre ou de vous en détourner, avec des conséquences dans chaque cas. Paul écrit : “En Lui, nous avons aussi été mis à part, prédestinés selon le plan de Celui qui opère tout selon la décision de Sa volonté’ (Ep 1. 11). Que veut dire “prédestinés’ ? Simplement qu’un chemin à parcourir a été tracé à l’avance sur la carte de votre vie, avant votre naissance. Terry Nance ajoute : “Vous connaissez votre destination, mais vous avez besoin de conseils pour bien la suivre, sans vous en détourner.” Parce qu’Il vous aime et veut voir votre vie s’épanouir, Dieu a mis des jalons sur votre chemin. En voici quelques-uns, tirés de Sa parole : “Ta parole est une lampe pour mes pieds, une lumière pour mon sentier” (Ps 119. 105) ; “Grâce à Toi, je cours plus vite sans faire de faux pas” (Ps 18. 37) ; “Tu entendras derrière toi ces paroles : voici le chemin que tu dois prendre pour aller à droite ou à gauche !” (Es 30. 21) ; “Je t’instruirai, Je te montrerai la voie que tu dois suivre ; Je te conseillerai, J’aurai le regard sur toi” (Ps 32.8). Jean nous raconte une discussion entre Thomas, Philippe et Jésus. Les deux disciples, malgré des mois et des mois passés en compagnie du Seigneur, semblaient toujours ignorer la direction de la destinée de leur maître, et de la leur par la même occasion : “Seigneur, nous ne savons où Tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ?” (Jn 14. 5). Jésus leur explique qu’Il est le chemin. Et leur destination ? “Nul ne vient au Père que par Moi” Notre destination est d’être dans la présence du Père. Et Celui qui peut guider nos pas est Christ Lui-même, par Son Esprit vivant en nous.

“Car notre Dieu est aussi un feu dévorant.” He 12. 29

Tony Evans raconte l’histoire d’un petit garçon qui refusa un jour de manger un dessert de prunes que sa mère lui présentait. Elle lui dit que s’il ne les mangeait pas, Dieu serait en colère contre lui. Comme il refusait néanmoins, elle l’envoya dans sa chambre. Quelques minutes plus tard éclata un orage d’une rare violence. Pensant que son garçon était terrifié, seul dans sa chambre, elle s’empressa de le rejoindre. Il était debout devant la fenêtre et lui dit doucement : “Maman, tout çà pour quelques prunes !” La colère divine est bien plus sérieuse. Parler de l’amour de Dieu est certes plus facile que dire qu’Il est “un feu dévorant.” Pourtant la colère fait partie de Sa personnalité. La Bible parle en fait davantage de Sa colère que de Son amour ! Lisez le chapitre 1 du livre de Nahoum. Les versets 2 à 6 décrivent Sa colère et le verset 7 Sa bonté ! Pourquoi la Bible accentue-t-elle autant cet aspect de Son caractère ? Parce que Dieu fait éclater Sa colère face au péché. Il déteste le péché au plus haut point, toute forme de péché. Paul écrit : “La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive…” (Rm 1. 18). Remarquez que Dieu ne dissimule jamais Sa fureur quand Il rencontre le péché. Il est la Vérité personnifiée, et ne peut mentir, car Il est saint. Certes, parler ouvertement de cet aspect du caractère de Dieu est un sujet difficile, mais ne vaut-il pas mieux se souvenir qu’un jour Dieu ouvrira Ses livres et qu’Il rétribuera les hommes en fonction de leurs péchés ? Or n’êtes-vous pas content de ce qu’Il vous ait aussi dit comment échapper à Sa colère à venir, en vous réfugiant auprès de Christ ? Nous devons comprendre que Dieu ne change pas et oser dire à tous ceux qui nous écoutent qu’un jour la colère de Dieu éclatera, s’ils refusent d’accepter Son Fils comme leur sauveur.

“La septième fois, le serviteur dit : Il y a un petit nuage qui monte de la mer” 1 R 18.44

Mark Batterson écrit : “Plus grande est la promesse, plus vous devez prier avec persistance.” Pendant trois longues années, aucune pluie n’était tombée en Israël. Puis Dieu promit à Elie qu’Il allait envoyer de la pluie. Mais toute promesse divine exige de prier avec persévérance et foi. Elie entreprit donc de gravir le mont Carmel avant de se prosterner devant Dieu et de prier pour l’accomplissement de la promesse divine. A six reprises il interrompit ses prières pour ordonner à son serviteur d’aller voir du côté de la mer Méditerranée si la promesse était en train de se matérialiser. Et chaque fois le serviteur revenait lui dire qu’il ne voyait qu’un magnifique ciel bleu et pur. Pas la moindre brume ne montait de la mer. Imaginez alors qu’Elie, découragé et lassé de prier, se soit relevé et ait décidé de rentrer chez lui ! La promesse divine se serait alors volatilisée, Elie n’aurait pas connu de miracle et Dieu aurait dû chercher un autre prophète pour réaliser Ses plans. Mais Elie a continué à prier et à la septième reprise le serviteur a distingué un tout petit nuage à l’horizon. Elie aurait certainement continué à prier et posé la même question à son serviteur dix fois, vingt fois, cent fois jusqu’à ce que la promesse s’accomplisse. Trop souvent nous cessons de prier parce que nous ne voyons pas de changement évident dans notre vie. Nous laissons les circonstances s’ériger en obstacle entre Dieu et nous, au lieu de laisser Dieu se placer entre nos circonstances et nous-mêmes. Parfois nous avons l’impression d’avoir connu un échec si Dieu ne répond pas tout de suite à nos prières. Alors que le véritable échec est de cesser de prier. Avez-vous prié pour le salut d’un de vos amis, parents ou enfants sans voir de résultat tangible ? Avez-vous cessé de prier, convaincu que ce n’était sans doute pas la volonté de Dieu de vous exaucer ? Il est si facile de se décourager ! Aujourd’hui, souvenez-vous d’Elie et du petit nuage annonciateur d’une trombe d’eau sans précédent ! Sa parole pour vous aujourd’hui est : il est temps de réactiver votre foi et de vous remettre à prier!

“Ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises…” He 11. 13

Citant Hénoch, Noé et Abraham, la Bible dit : “C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises… Car Dieu avait en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parviennent pas sans nous à la perfection” (He 11. 13 & 40). Comment croire en une promesse que vous ne voyez jamais se réaliser ? Aucun de ces hommes ou de ces femmes de foi ne vécut assez longtemps pour voir s’accomplir les promesses divines. Mais, par la foi, ils les ont “vues”, loin dans le futur. Sur la seule preuve de la voix de Dieu, ils ont accepté la réalité de ces promesses encore à venir. Ces gens ont vécu selon le principe de la foi, comme d’autres de nos jours vivent selon le principe de la démocratie, ou du communisme. Sur leur lit de mort, quand ils ont fermé les yeux, ils ont murmuré : “Dieu a dit la vérité”. Ils sont morts persuadés que ces promesses s’accompliraient un jour et qu’ils en seraient les bénéficiaires. C’est ce que Dieu attend de chacun d’entre nous. Il souhaite nous voir vivre aujourd’hui, avec la certitude qu’un jour nous verrons Ses promesses s’accomplir, même si les circonstances de notre vie ici-bas semblent contredire notre espérance. Marcher par la foi implique de ne jamais regarder en arrière, comme le fit la femme de Lot et ne jamais revenir sur nos décisions. Imaginez-vous Abraham faisant demi-tour et rentrant à Ur en Chaldée pour s’installer à nouveau dans la maison qu’il avait mise en vente avant de partir ? Pourquoi n’aurait-il pas pu agir ainsi ? Parce que ses yeux étaient fixés sur un horizon lointain : la frontière de Canaan ! Plus tard, installé dans ce pays, que fit-il ? Il fit promettre à son serviteur de ne jamais ramener son fils Isaac en Chaldée ! Seul l’avenir comptait à ses yeux. Sa parole pour vous aujourd’hui : focalisez votre regard sur les promesses à venir !

“Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.” Mt 5. 44

Si quelqu’un vous a fait du mal, vous avez le choix entre soit vous venger, soit ignorer désormais cette personne soit prier pour elle et lui exprimer votre amour. Jésus a dit un jour : “Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car Il fait lever Son soleil sur les mauvais et sur les bons, et Il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ?” (Mt 5. 44-45). En général, nous sommes tellement absorbés par la manière dont les autres nous traitent que nous ne faisons pas attention à la manière dont nous les traitons ! Aussi devons-nous apprendre à les voir comme Jésus les voit, au lieu de nous contempler nous-mêmes dans un miroir. Que veut dire : prier pour eux ? Demander à Dieu par exemple d’avoir patience et compassion envers eux, de changer leur cœur afin qu’ils se repentent de leurs péchés et qu’ils viennent (ou reviennent) à Lui, de les empêcher d’aller plus loin sur le chemin qu’ils suivent à présent. Dieu répond à la prière qui s’aligne avec Sa parole : “Pensez-vous que J’aime voir mourir les méchants ? … Tout ce que Je désire, c’est qu’ils changent de conduite et qu’ils vivent” (Ez 18. 23). S’ils refusent de se repentir, c’est à Dieu seul qu’appartient de les punir ou de venger le mal qu’ils vous ont fait. Jésus et Etienne ont tous les deux demandé à Dieu de pardonner à ceux qui les mettaient à mort (Lc 23. 34 ; Ac 7. 60). Laissez Dieu gérer la situation, oubliez ce que vous avez souffert et allez de l’avant, ce qui permettra à Dieu de travailler dans leur cœur – et dans le vôtre par la même occasion !

“Veille à mettre en pratique la loi que Moïse a instituée pour toi.” Jos 1. 7

Dieu confie une mission affolante à Josué : la conquête de Canaan. Tout au long du livre éponyme, nous découvrons les batailles que Josué devra mener pour que les tribus d’Israël puissent s’installer sur un territoire que Dieu donne, mais qui n’est pas acquis facilement pour autant. Bien sûr, Dieu promet également à Son serviteur qu’il sera avec lui et Il lui assure le succès dans cette vaste entreprise. De fait, le lecteur de la Bible – qui peut connaître la fin de l’histoire alors que Josué ne l’a pas encore vécue – sait qu’en effet, Dieu tient Ses promesses ; Josué est un grand conquérant. Il n’empêche qu’il a dû se sentir bien petit et bien faible au début de cette mission délicate. Or, le don de Dieu est conditionnel (Rm 11. 29) : Josué doit mettre en pratique la loi que Moïse a instituée. Ici, il faut comprendre que l’on évoque la Torah. Fort bien ! Cependant, Dieu donne une indication peu banale. La Torah semble donnée au peuple, pour le peuple et pour toutes les générations à venir. C’est ainsi que le Judaïsme est totalement construit sur cette Torah. Tout cela est juste ! Pourtant, dans Josué 1. 7, il est écrit : “La loi que Moïse a instituée pour toi”. Non pour le peuple, mais “pour toi”. Il est évident que toute la Torah et l’ensemble du Pentateuque (les 5 livres de Moïse) ne sont pas seulement et essentiellement pour le seul Josué, mais si la Parole de Dieu est pour tout le peuple, il faut aussi que chaque membre, chaque croyant du peuple se l’approprie, pour que cette parole devienne une parole personnelle de Dieu délivrée à celui qui l’écoute. Il ne s’agit pas de dire que la Bible est pour l’autre. Elle est pour moi, pour vous. Et ce n’est qu’en la recevant chacun pour soi qu’elle devient efficace pour soi.

“Sois fort et courageux !” Jos 1. 6

Depuis le mont Nébo, Moïse a contemplé le pays promis. Puis, avant d’y entrer, Josué reçoit une parole de Dieu : “Votre territoire s’étendra depuis le désert et ce Liban, jusqu’au grand fleuve, l’Euphrate, tout le pays des Hittites, jusqu’à la grande mer au soleil couchant” (1. 4). Au chapitre 3, Josué apprend qu’il faudra combattre les Cananéens, les Hittites, les Hivvites, les Perizzites, les Guirgashites, les Amorrites et les Jébusites. N’est-ce pas “Mission Impossible” ? Est-ce vraiment un pays promis, donné ou un territoire à conquérir avec des moyens humains plutôt limités ? Les enfants d’Israël sont des descendants de cultivateurs, de bergers, d’esclaves, et non des guerriers. Josué n’est pas vraiment présenté comme un homme de guerre, ce que sera David ! Comment donc venir à bout de tous ces obstacles ? Les habitants sur place ne vont pas se laisser déposséder sans riposter. Comment Josué peut-il rester confiant face à ces réalités du terrain ? En devenant chrétiens et en comptant sur les promesses de Dieu, nous ne sommes pas davantage entrés dans une vie facilitée. Parfois, nous pouvons nous sentir découragés parce nous ne voyons pas le chemin dégagé, la route ouverte, l’horizon éclairci. Devant la tâche que Dieu confie à Josué, les montagnes à surmonter et les ennemis à vaincre, nous pourrions imaginer le soliloque du nouveau chef : “Même si j’ai côtoyé Moïse dans son rôle de guide, je ne suis pas à la hauteur ni prêt pour une telle aventure.” C’est sans doute pour anticiper toutes ces peurs et ces doutes légitimes, que Dieu a pris soin de dire à Son serviteur : “Personne ne tiendra devant toi. Tous les jours de ta vie, Je serai avec toi comme J’ai été avec Moïse ; Je ne t’abandonnerai pas. Sois fort et courageux” (Jos 1. 5-6). Ce conseil, cet ordre est répété plus loin : “Sois fort et courageux pour veiller à mettre en pratique toute la loi de Moïse”. Nous pouvons recevoir aujourd’hui ce même conseil !

“Quand vous arriverez au bord des eaux du Jourdain, vous vous tiendrez dans le Jourdain… Dès lors, les eaux seront coupées en amont.” Jos 3. 8 et 13.

Josué doit conduire le peuple en Canaan ; les Hébreux vont pouvoir s’installer en Terre promise. C’est une partie de l’accomplissement de la Parole que Dieu a répétée à maintes reprises à Abraham, quelques centaines d’années plus tôt. La Terre promise est toute proche, mais elle n’est toujours pas acquise. Cependant la promesse de Dieu demeure réelle et, au-delà de l’Histoire toujours en déroulement et en tension, un accomplissement total est encore à venir. En attendant, Josué doit franchir le Jourdain. De la même façon que Moïse, 40 ans plus tôt, a dû ouvrir la mer des Joncs (“mer Rouge”) pour entamer la longue fuite d’Égypte, Josué doit entrer en Canaan en subissant un examen de passage. Le franchissement n’est pas seulement une entrée, c’est aussi une étape pour couper et rompre avec le passé. Moïse dépasse l’Égypte ; Josué dépasse le désert. Le peuple va vers son avenir. Quand bien même le pays est donné par Dieu, il faut avoir la foi pour en prendre possession. Dieu offre, mais Josué et le peuple doivent agir en Lui faisant totalement confiance. Le Jourdain est comme un ultime obstacle à franchir, et pour le traverser à pied sec, il faut oser un premier pas dans l’eau ! C’est seulement lorsque les Lévites, les prêtres qui portent l’Arche de l’Alliance sur leurs épaules, auront de l’eau jusqu’à la cheville (v. 13), que Dieu arrêtera les flots de la rivière et que les eaux s’ouvriront pour laisser passer le peuple. Il fallait donc “se mouiller” ; il fallait croire en l’impossible. Dieu a pour nous de nombreuses promesses en réserve et une grande quantité de dons à notre portée, mais tout n’est pas sur un plateau, en libre-service et à volonté. Il faut que nous osions croire et que nous mettions notre foi, notre confiance absolue en Lui pour que le Jourdain s’ouvre, que les portes se déverrouillent. Si le Seigneur donne, c’est à nous de saisir le don, toujours avec reconnaissance et humilité.

“Mon serviteur Moïse est mort. Maintenant, Josué, lève-toi…” Jos 1. 2

Moïse a rempli sa mission et même s’il a été un personnage remarquable, fortement utile pour l’existence et la vie, voire la survie du peuple hébreu, il n’est qu’un acteur de passage dans une saga qui doit se poursuivre. Il est décédé à l’âge fort respectable de 120 ans. Il a pris soin de préparer sa succession depuis longtemps ; Josué est celui qui prend le relai. Dieu atteste, confirme la mission du fidèle lieutenant et Josué est investi d’un rôle nouveau : “Lève-toi, passe le Jourdain et avec toi tout le peuple, pour entrer dans le pays que Je donne aux enfants d’Israël.” Or, succéder n’est jamais facile, surtout si c’est prendre la suite d’une personne emblématique, hautement respectée et qui paraît irremplaçable. Pourtant, il faut se lever. Il n’est pas temps de construire un mausolée à celui qui est disparu ni d’entretenir et d’idéaliser une image désormais passée. Dieu tourne la page presque brutalement. L’essentiel n’est pas le serviteur mais le service. On n’est pas là pour entrer en nostalgie et risquer de rester figé. Hier doit être remplacé par demain. Il faut passer le Jourdain, aller de l’avant et poursuivre ce qui est en cours depuis déjà longtemps. L’Histoire doit continuer et Josué en est le nouveau maillon. Nous sommes au bénéfice, en tant que chrétiens, de tous ceux qui, de génération en génération, ont transmis le message et entretenu l’œuvre de Dieu. De Moïse en Josué successifs, “la nuée de témoins” (He 12. 1) se poursuit et c’est à nous, à vous, de saisir le fil pour tisser, à votre tour, la trame du dessein de Dieu : donner corps à la promesse. Vous êtes le Josué dont Dieu a besoin aujourd’hui. Le défi est à relever, encore et encore : “Lève-toi !” Sa parole pour vous aujourd’hui est : “Maintenant ,(votre nom), lève-toi et suis-Moi !”

“Les pharisiens aiment… à être appelés “Maître”. Mais vous, ne vous faites pas appeler “Maître”, car vous êtes tous frères et vous n’avez qu’un seul Maître.” Mt 23. 6

La traversée du désert par le peuple hébreu a duré 40 ans. Moïse s’est usé dans sa tâche de guide pour un peuple souvent rebelle et ingrat. Heureusement, il était entouré de quelques personnes qui lui furent fidèles et utiles comme Jéthro son beau-père, excellent conseiller, ou Josué fidèle lieutenant. Très tôt, ce Josué a manifesté son courage, sa détermination et sa foi, autant en Dieu qu’en Moïse. C’est d’ailleurs à Josué que Moïse va passer le “témoin” pour entrer en Terre promise et conduire le peuple durant toute la conquête et l’installation en Canaan. Josué est souvent présenté comme le fils de Noun et “serviteur de Moïse”, or, dans l’hébreu original de l’Ancien Testament et concernant Josué, le terme traduit par serviteur a plutôt le sens d’auxiliaire, ou d’assistant. Josué est l’assistant de Moïse. C’est un rôle secondaire et un titre que l’intéressé pouvait trouver quelque peu dévalorisants, espérant un grade supérieur puisqu’il hérite d’un même rôle qu’avait tenu son maître. Mais on ne trouve nulle part une revendication de sa part. Il remplit sa mission aussi parfaitement que possible, demeurant longtemps, dans la mémoire du peuple, l’assistant. Nous voudrions parfois être des Moïse, des leaders visibles, des responsables honorés, mais être auxiliaire, assistant ou second rôle, n’est pas déshonorant ou indigne pour autant. Qu’importe le titre : dans l’œuvre de Dieu, auprès des sœurs et des frères, nous n’avons pas à revendiquer autre chose que le service à rendre, l’amour à donner, le pardon à accorder. Ce n’est pas l’échelon ou le titre qui stimule l’action, mais la disposition du cœur. Quand bien même vous n’obtiendriez jamais la reconnaissance à laquelle vous croyez pouvoir prétendre de la part des hommes, sachez que Dieu a remarqué votre action. Dans les dernières lignes du livre éponyme, Josué devient “serviteur du Seigneur” et dans ce verset (Jos 24. 9), serviteur ne veut plus dire auxiliaire.

“Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est Moi, n’ayez pas peur.” Mt 14. 27

Des pilotes d’avions, il y a bien des années, remarquèrent que parfois des vols prenaient beaucoup moins de temps pour parcourir la même distance. Tout dépendait de courants en haute altitude appelés les courant-jets (jet-streams en anglais) qui coulent comme d’étroites rivières dans la troposphère d’ouest en est. Si un avion vole dans le même sens que le jet-stream il peut gagner du temps car ses moteurs ne luttent pas contre des vents contraires, mais plutôt parce qu’il est “porté” par le courant du jet-stream. Ce phénomène ne comporte pas que des avantages ! Le jet-stream est assez imprévisible. Il peut changer brusquement de direction ou d’altitude, provoquant des turbulences dans le vol de l’avion. Vous trouvez-vous aujourd’hui au centre de turbulences dans votre vie ? Avez-vous l’impression, comme les disciples au cœur de la tempête, que vous luttez contre un vent contraire qui vous bouscule et vous affaiblit jour après jour ? Vous avez besoin d’attraper “le jet-stream” de Jésus, de vous laisser porter par Celui qui peut, soit apaiser la tempête, soit vous prendre entre les bras et vous protéger des cahots. Si vous Lui faites confiance, Il pourra vous amener plus rapidement à votre destination (Jn 6. 21). Mais comment monter à bord du “jet-stream” de Jésus, demanderez-vous ? Faites comme les disciples ! “Ils poussèrent des cris…” (Mt 14. 26). Ou comme Pierre : “Seigneur, sauve-moi !” (v. 30). Il vous entendra et viendra vous secourir ! L’épreuve que vous traversez aujourd’hui est peut-être un courant plein de turbulences que Dieu a permis pour vous rapprocher de Jésus ! Réfléchissez-y !

“Déchirez vos cœurs et non vos vêtements. Et revenez à l’Eternel, votre Dieu.” Jl 2. 13

On pense parfois, et même trop facilement, que la personne qui ne connaît pas Dieu et qui, naturellement, en aurait bien besoin est une personne tout entière dans le péché et dans l’erreur. Par voie de conséquence, le chrétien est envisagé comme un individu qui s’en est plutôt bien sorti. Désormais “lavé de tout péché”, le chrétien se sent en droit de considérer le non-chrétien comme un “pécheur qui a besoin de repentance”. Sans être totalement fausse, cette vision des choses est tout de même un peu tronquée. Le chrétien, même pardonné de ses erreurs passées, doit entretenir une certaine vigilance à l’égard des fautes qu’il peut toujours et encore commettre. Être sauvé ne veut pas dire être parfait, et appartenir désormais au Christ ne nous exempte pas de la prudence nécessaire afin de ne plus se tromper. Penser être assez saint pour ne plus être attentif et méfiant quant au péché, provoque immanquablement un orgueil spirituel et, paradoxalement, un assoupissement de la foi. D’où le besoin de certains électrochocs qui produisent ni plus ni moins qu’un retour à Dieu, un réveil salutaire. Or, le réveil suppose invariablement une nouvelle conviction de péché de la part de l’Église, et non du monde. Le Réveil commence toujours dans l’Église. Après l’hécatombe de la Première Guerre mondiale, quelques chrétiens rescapés se sont retrouvés dans des églises moribondes. Ils se sont alors demandé pourquoi l’Éternel les avait épargnés dans les tranchées pour s’éteindre spirituellement dans des temples vides. Ils ont alors prié et demandé le secours de Dieu, lequel a suscité un élan de repentance chez les paroissiens. C’est ainsi qu’est né un Réveil dans la Drôme, dans les années 1920, un retour à Dieu qui a premièrement touché les pasteurs et les quelques membres d’églises qui étaient encore sensibles et ouverts à leur maître. Voilà un sujet de prière à ne pas négliger alors qu’en même temps que meurt le monde, se vident les églises…

“Combien j’aime Ta Loi, tous les jours je la médite… Ps 119. 97

Avoir “la pensée de Christ” dans notre esprit exige d’abord de s’immerger dans la Parole de Dieu. N’importe lequel d’entre nous est capable de lire chaque jour quelques chapitres des Ecritures. Un plan de lecture (en un, deux, ou trois ans, qu’importe) vous aidera si vous ne lisez pas déjà régulièrement. Vous ne serez jamais influencé par ce que vous ne connaissez pas ! Par contre si votre esprit est nourri chaque jour de Ses conseils, préceptes, encouragements… etc, vos relations familiales, votre méthode pour élever vos enfants, votre carrière, les décisions que vous prenez, votre vie morale en seront affectés. Mais ne tombez pas le légalisme : vous ne trouverez nulle part dans les Ecritures l’ordre de lire votre Bible en un an ou tant de pages par jour. Certains lisent vite, d’autres lentement, d’autres préfèrent écouter la lecture de la Bible plutôt que la lire eux-mêmes. Lire le plus vite possible pour arriver au bout des divers livres de la Bible est futile. Dans la bande dessinée Peanuts, Lucy dit à Charlie Brown : “Je viens de terminer un cours de lecture ultrarapide et hier soir j’ai pu lire “Guerre et Paix” en une heure… Cela parle de la Russie…” Ne l’imitez pas. Mais disciplinez-vous à lire quelques pages de la Bible chaque jour. En plus de la lecture de la Bible, celle de textes écrits par de “bons” auteurs doit être encouragée. Un célèbre écrivain et homme de radio juif a dit : “Ce que je ne comprends pas, c’est que tant de chrétiens évangéliques ne lisent pas. Ni la Bible, ni les livres de grands penseurs chrétiens… En tant que juif, je ne comprends pas. Lire et étudier les Ecritures fait partie du Judaïsme au point que nous nous plongeons tous dans cette étude. Je possède davantage de livres chrétiens chez moi que la majorité des familles chrétiennes américaines ! Je trouve cela tellement bizarre.” Nous devons protéger notre esprit si nous voulons “avoir la pensée de Christ”. Si vous ne l’avez pas encore fait, engagez-vous à lire et à étudier la Parole de Dieu régulièrement !

“Or nous, nous avons la pensée du Christ.” 1 Co 2. 16

La complexité du cerveau humain n’a pas fini de nous étonner. Nous disposons d’environ 86 milliards de neurones qui forment un vaste réseau interconnecté grâce à des connexions nerveuses, les synapses. Dans 1 cm3 de cerveau humain, on dénombre pas moins de 10.000 milliards d’entre elles ! Un incroyable ordinateur a été créé par Dieu et logé dans notre cerveau. Mais aucun ordinateur, aussi puissant fût-il, n’est capable d’imaginer les pensées de Dieu. Pourtant Paul affirme : “Nous avons la pensée de Christ” ! Grâce au Saint-Esprit, notre esprit se renouvelle constamment pour embrasser les pensées de Christ Lui-même (Rm 12. 2). C’est la raison pour laquelle Dieu nous a créés avec un tel cerveau. Watchman Nee écrit : “Le scandale le plus frappant de notre époque est de voir combien de chrétiens ne possèdent pas “la pensée de Christ !” Et Harry Blamires ajoute que bien des chrétiens louent et prient comme des chrétiens, sans pour autant “penser” comme des chrétiens ! Il appelle cela “l’anorexie religieuse” autrement dit, un manque d’appétit pour acquérir une maturité spirituelle en Christ. Dieu nous a donné un formidable instrument que nous, chrétiens, utilisons souvent si mal, par manque de discipline ou pas simple manque de réflexion. N’est-il pas plus facile de “sous-utiliser” notre esprit en négligeant les activités qui le stimuleraient, comme la lecture, l’étude approfondie de la Parole de Dieu, la méditation ? Salomon explique que nos pensées déterminent l’homme que nous sommes ou que nous devenons : “Car il (l’homme) est tel que sont les arrière-pensées de son âme” (Pr 23. 7). Des pensées négatives produisent une attitude négative, des pensées immorales produisent un comportement immoral… etc. Aussi Paul a-t-il conseillé : “que tout ce qui est vrai… digne… juste… pur… aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est moralement bon et digne de louanges soit l’objet de vos pensées” (Ph 4. 8). Un conseil bon à suivre.

“Déliez-le et laissez-le aller.” Jn 11. 44

Le jour où vous acceptez Christ comme votre Sauveur, Il change votre manière de voir les choses. Mais certaines expériences que vous avez vécues par le passé peuvent ralentir votre croissance spirituelle, vous retenir en arrière quelque peu. Même si le Saint-Esprit a commencé Son travail en vous, la croissance est une longue affaire. Cela n’a pas lieu en une nuit ! Cela prend beaucoup de temps. Quand Jésus, debout devant la tombe de Son ami Lazare, l’a appelé, en lui disant de sortir, ce dernier, mort depuis 4 jours, s’est approché en titubant, le corps encore lié par des bandelettes tel une momie. Remarquez que ces habits funéraires qui constituaient une entrave à sa marche ne sont pas tombés d’eux-mêmes au moment où Jésus l’a appelé hors de la tombe. Jésus a dit à ses amis : “Déliez-le et laissez-le aller” et Lazare, grâce à leur aide, a été libre de poursuivre sa nouvelle vie : “Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création ; les choses anciennes sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles” (2 Co 5. 17). Lorsque Jésus vous appelle au salut, vous sortez de la tombe tout enveloppé des habits funéraires de votre passé. Quel passé ? Celui des mauvaises influences et des mauvaises fréquentations, de la pauvre opinion que vous aviez alors de vous-même, des vieilles habitudes et idoles… Voilà pourquoi Dieu doit vous envoyer des gens chargés de vous aimer, de vous débarrasser des liens qui vous entravent encore et de libérer le potentiel qui sommeille en vous. Il est crucial que vous connaissiez ce genre de relations entre chrétiens et que vous construisiez votre vie en les intégrant. Il est crucial aussi que vous développiez vos relations avec Dieu par la lecture de Sa Parole et par la prière. Sa Parole vous permettra de comprendre comment Il vous voit et ce qu’Il a placé en vous. Par la prière vous découvrirez Son cœur et vous commencerez à vous voir vous-même à travers Son regard. A partir de ce moment-là les choses ne seront jamais plus les mêmes pour vous !

“Le feu éprouvera l’œuvre de chacun…” 1 Co 3. 13

Comment Dieu jugera-t-Il et récompensera-t-Il ce que nous avons fait au cours de notre vie terrestre ? Grâce à ces trois tests : 1- Le test d’intimité. Ce que Dieu récompense n’est pas une vie performante, pleine de réussite, mais une vie d’intimité avec Lui. Jésus a dit que si nous ne demeurons pas proches de Lui et si nous n’obéissons pas à Ses commandements, nous ne porterons aucun fruit (Jn 15. 5). Il félicita une église pour ses bonnes œuvres, et la condamna tout de suite après, pour avoir abandonné son amour pour Lui : “Je connais tes œuvres, ton travail et ta persévérance… Mais ce que J’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour” (Ap 2. 2-4). 2- Le test d’intention. Ecoutez : “Gardez-vous de pratiquer vos actes de charité devant les hommes. Autrement vous n’obtiendrez pas de récompense… dans les cieux” (Mt 6. 1). Quelles devraient être vos intentions ? De servir Dieu humblement et de Le glorifier en tout temps. Toutes vos actions peuvent Le glorifier, même manger et boire chaque jour (1 Co 10. 31) ! D’un autre côté tous nos actes de bonté sont sans valeur s’ils ne sont faits que pour embellir notre réputation. 3- Le test de l’amour. Ecoutez : “Aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer ; et votre récompense sera grande…” (Lc 6. 35). La raison qui nous a poussés à bien agir est plus importante aux yeux de Dieu que les bonnes actions elles-mêmes. La Bible nous avertit : “Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense” (2 Jn 8). Priez sans cesse : “Seigneur, donne-moi un cœur pur !” (Ps 51. 12).

“Va vers le sud, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, dans le désert.” Ac 8. 26

Nous lisons : “Pierre et Jean, après avoir rendu témoignage et annoncé la parole du Seigneur, retournèrent alors à Jérusalem… L’ange du Seigneur dit à Philippe : Va vers le sud, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, dans le désert. Il se leva et partit” (Ac 8. 25-27). Les plans de Philippe étaient sans doute d’accompagner les apôtres jusqu’à Jérusalem où résidait alors l’église des premiers croyants. En chemin se trouvaient de nombreux villages samaritains prêts à accepter l’Evangile. Mais le Seigneur l’envoie dans la direction opposée : sur la route qui descend de Jérusalem vers Gaza. Changement de plans. Philippe demande-t-il de plus amples explications, ou la raison de cette directive ? La Bible nous dit de manière laconique : “Il se leva et partit.” Jon Walker explique : “En tant que croyants, nous devons apprendre la flexibilité ! Certes nous devons nous préparer et élaborer des plans, mais en étant prêts à les abandonner pour suivre ceux que Dieu nous invite à suivre. Une histoire circule dans les milieux journalistiques concernant un jeune journaliste inexpérimenté que son éditeur envoie couvrir une réunion du conseil municipal de sa ville. Il revient peu après, les joues noires de suie et explique qu’il n’a aucun compte-rendu à écrire. Son éditeur lui demande pourquoi. Il répond, l’air dépité : “La réunion n’a pas eu lieu, car un incendie s’est déclaré et a réduit en cendres l’hôtel de ville. J’ai eu juste le temps de m’échapper des flammes !” Il était passé à côté d’une occasion rêvée d’écrire un article sur l’incendie par manque de flexibilité. Un bon journaliste aurait laissé tout tomber pour s’emparer de l’opportunité d’une histoire cent fois plus intéressante. Le plan de Philippe était d’annoncer l’Evangile dans ces villages de Samarie, en compagnie des apôtres. Mais Dieu avait prévu une rencontre autrement plus riche de conséquences. Il avait déjà préparé le cœur du ministre éthiopien qui allait amener toute sa nation à Christ. Priez que Dieu vous donne du discernement et faites preuve d’obéissance. Ses plans sont toujours bien pensés !