A propos de compassion (1)

“Soyez tous… compatissants, animés d’un amour fraternel, miséricordieux, humbles.” 1 P 3. 8

Pour illustrer le mot compassion Jésus se servit d’une parabole surnommée “le bon Samaritain”. Un homme a été attaqué par des bandits et abandonné grièvement blessé sur le bord de la route. Un homme s’arrête, panse ses plaies et prend soin de lui. Que veut dire “compassion” ? Ce mot est un amalgame de la racine latine “patior” qui signifie “souffrir” et du préfixe “com” qui signifie “avec”. Faire preuve de compassion correspond à un acte, même si à la source nous trouvons une émotion, un sentiment. Quand le bon Samaritain voit l’homme blessé, il s’arrête, s’approche de lui, sous le coup d’une émotion forte : “Quand il le vit, il fut bouleversé. Il s’en approcha davantage…” (Lc 10. 2-3). Il éprouve de la pitié, son cœur “saigne” pour le blessé. Il comprend le besoin urgent de cet homme qui mourra sans doute si personne ne s’occupe de lui. Qu’est-ce qui le pousse à agir ainsi ? Paul explique : “avec humilité, considérez les autres comme supérieurs à vous. Que chacun ne regarde pas à soi seulement, mais aussi aux autres” (Ph 2. 3-4). La fierté, l’égocentrisme sont les ennemis de la compassion. Nous avons tendance à nous considérer supérieurs aux autres et à concentrer nos regards sur ce qui nous paraît être la source de notre supériorité : meilleure éducation, capacité de travail, classe sociale, emploi…etc, alors que nous devrions rechercher leurs besoins avant tout, ce qui signifie nous abaisser à une position de serviteur. Remarquez l’association entre le mot compassion et le mot humilité. Jésus s’est agenouillé devant Ses disciples pour leur laver les pieds, Lui le Créateur et Maître de l’univers ! Jésus répondait aux besoins de tous ceux dont Il croisait la route. Il donnait la vue aux aveugles, Il guérissait les lépreux, nourrissait des foules affamées, pleurait avec ceux qui souffraient de la perte d’un être cher, et apportait la Bonne Nouvelle de la vie éternelle à des foules d’hommes et de femmes déboussolés, à la recherche d’un sens à leur vie. Le pasteur Dietrich Bonhoeffer, alors en prison, a écrit : “Nous devons apprendre à considérer les autres moins pour ce qu’ils ont fait ou n’ont pas fait, mais plutôt en fonction de ce qu’ils ont souffert”.

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