À PROPOS DE LA DETTE

La gestion d’un budget familial n’est pas toujours facile, surtout en période de crise. Je tente de faire au mieux, en « bon père de famille » et avec un commandement personnel : « Tu ne dépenseras pas l’argent que tu n’as pas ». 

Ce principe n’est pas partagé par tout le monde puisque la Banque de France doit gérer, chaque année des dizaines de milliers de dossiers de surendettements.

Je suis extrêmement prudent pour ce qui est des crédits parce que j’ai une confiance très limitée à l’égard des banques. En effet, je n’en connais aucune qui soit philanthrope, altruiste, désintéressée et généreuse.

Quand le gouffre devient abysse

Du coup, je me pose bien des questions quant à la gestion financière d’un pays. 

Surtout lorsque l’on ne cesse de dire que ce pays est endetté.

Certaines dépêches sont affolantes : « La dette publique de la France a grossi de 43,6 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent pour atteindre 2 358,9 milliards d’euros.« 

Mais à qui devons-nous autant d’argent ? 

Et comment rembourser ? 

À quel taux ? 

À quelle échéance ?

Ces questions primaires de « bon père de famille » semblent ne pas empêcher de dormir nos gouvernants qui parlent toujours d’économies, mais n’en font pas !

Quand il a autant de dettes, où l’État trouve-t-il l’argent qu’il promet pour payer les millions de salariés en chômage à cause du confinement ? Pour sauver les entreprises, les commerces, le tourisme ?

Certains spécialistes prédisent que l’on s’achemine vers un « déficit budgétaire abyssal » !

Là, le « père de famille » regarde avec inquiétude son livret à la Caisse d’Épargne !

Que faire ? Comment faire ? 

Le nez dans le masque, nous n’avons peut-être pas bien pris note de cette information :

Le G20 suspend le remboursement de la dette des pays pauvres, sans lannuler

Cest une grande avancée diplomatique et un petit geste envers les pays pauvres. Les ministres des finances du G20 se sont mis daccord, mercredi 15 avril, sur une suspension partielle de la dette de 77 États à bas revenus, à hauteur de 14 milliards de dollars (12,8 milliards deuros), sur un total de 32 milliards de dollars.

On mesure le « petit geste » quand on met la dette française (2 358 milliards) face à la remise aux pays pauvres (12,8 milliards)

Ces remises évitent tout de même un peu l’asphyxie (ou la retarde) de peuples déjà fortement menacés. 

Une sagesse venue d’ailleurs 

La question de la remise des dettes est abordée par la Bible, dans des textes législatifs de l’Ancien Testament (comme quoi la question n’est pas nouvelle !) :

« Tous les sept ans, vous accorderez une remise de dettes à vos débiteurs. Voici comment cette règle doit être appliquée : Lorsque l’année de remise de dettes est proclamée en l’honneur du Seigneur, tous ceux qui ont prêté de l’argent à leur prochain doivent renoncer à être remboursés ; ils ne doivent pas contraindre un compatriote, leur prochain, à payer sa dette. » (Deutéronome 15. 1-2)

Effacer les ardoises tous les 7 ans n’est sans doute pas la démarche la plus facile pour un créancier. J’imagine qu’il était plus difficile d’emprunter à l’approche de cette fameuse septième année. Mais là encore, le texte biblique est pertinent :

« Et attention, ne vous laissez pas gagner par de mauvaises pensées en vous disant : C’est bientôt la septième année, l’année de la remise des dettes. N’allez pas vous montrer durs, pour cette raison, à l’égard d’un compatriote pauvre, en refusant de lui accorder quelque chose. Il adresserait alors au Seigneur une accusation contre vous et vous seriez coupables. Accordez-lui donc un prêt, et accordez-le-lui de bon cœur. À cause de cette générosité, le Seigneur votre Dieu vous bénira dans tout ce que vous entreprendrez. » (Deut. 15. 9-10)

Mais peut-on espérer qu’un gouvernement laïc mette en place des lois bibliques que même Israël, en son temps, a eu du mal à pratiquer.

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