“Seigneur, Tu me réjouis par ce que Tu fais. Je crie ma joie pour ce que Tu réalises.” Ps 92. 5

Il vous est certainement arrivé, en période de vacances notamment, de découvrir une région que vous ne connaissiez pas. Que ce soit à la mer ou à la montagne, dans votre pays ou à l’autre bout du monde. Vous avez vu une eau d’un bleu inouï, une falaise impressionnante, un coucher de soleil aux couleurs insoupçonnées, un paysage à couper le souffle ou simplement un papillon inconnu… Parce que vous étiez loin de vos préoccupations, avec un temps libéré, vous avez pu apprécier la beauté de la nature et vous vous êtes redit que Dieu était extraordinaire, qu’Il faisait tout à merveille. Une prière de reconnaissance, un chant de louange a explosé dans votre cœur. Ce que nous oublions parfois, c’est que la splendeur de la création est là depuis le début de l’histoire et qu’elle n’existe pas seulement lorsque nous sommes présents pour l’observer et l’apprécier. Si un coucher de soleil vous a ému, il y en a chaque soir depuis la nuit des temps, même lorsque personne n’est là pour le voir. Si la mer ou la montagne sont si belles, c’est encore vrai lorsque vous êtes dans la grisaille de votre quotidien, de retour à la maison. Dieu n’est pas grand et puissant lorsque nous nous arrêtons pour en faire l’expérience. Même quand nous L’oublions, il y a, quelque part dans le monde, des personnes au bénéfice de Ses bienfaits. Il y a toujours des miracles anonymes et des actions magnifiques de Dieu parce qu’il y a toujours, quelque part, quelqu’un de moins oublieux que nous. La beauté, la générosité, la grandeur de Dieu ne sont pas sur le devant de la scène quand il y a des spectateurs. La beauté de l’océan et la majesté de la montagne ne s’arrêtent pas lorsque nos vacances se terminent. Si Dieu est ainsi présent – que nous en ayons conscience ou pas – c’est parce qu’Il est là pour répondre, quand soudain nous nous souvenons que nous avons besoin de Lui. C’est aussi cela, l’Eternité de Dieu : une présence invariable.

“Le Seigneur me l’a donné. A mon tour, je veux le donner au Seigneur ; toute sa vie, il appartiendra au Seigneur. 1 S 1. 27-28

Un directeur de mission rencontra chez elle, en Ecosse la mère d’un missionnaire de son organisation, pour apprendre à mieux la connaître. Autour d’une tasse de thé elle lui expliqua combien il lui était difficile d’avoir une fille en mission en Chine et un garçon missionnaire au Soudan. Elles les aimait beaucoup et aurait aimé les avoir près d’elle, mais son amour pour Dieu lui avait permis de les laisser suivre l’appel de Dieu sur leur vie. Elle continua en expliquant combien son fils aimait les habitants du Soudan. Le directeur de la mission la quitta plus tard avec une meilleure compréhension de ce que ressentaient les mères de missionnaires envoyés si loin de chez eux. Il apprécia aussi ce qu’elle lui avait rapporté des sentiments de son fils pour le peuple soudanais. Quelques mois plus tard il reçut la nouvelle qu’un jeune missionnaire avait été tué par des rebelles au Sou- dan. C’était le fils de la dame qu’il avait rencontrée en Ecosse. Il décida qu’il était de son devoir d’aller en personne lui annoncer la tragique nouvelle. Aussi retourna-t-il lui rendre visite. Elle écouta ses paroles en tremblant puis, les yeux fixés sur le sol, après s’être ressaisie, elle lui dit : “Monsieur, je préfère que mon fils soit mort seul au fin fond du Soudan que de l’avoir près de moi ayant dés- obéi à l’appel du Seigneur !” Comme Anne, elle avait confié ses deux enfants à Dieu, afin qu’Il Se serve d’eux selon Sa volonté. Comme Anne longtemps avant elle, cette humble écossaise avait obéi elle aussi à l’appel divin de confier ses enfants à Dieu. L’exemple d’une mère qui prie a souvent été le déclic qui a mené tel ou tel prédicateur, missionnaire ou pasteur à s’engager dans la voie du service à Dieu. Le plus célèbre d’entre eux est peut-être Timothée dont Paul disait : “Je garde le souvenir de la foi sincère qui est la tienne, cette foi qui anima ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice avant toi” (2 Tm 1. 5). Aujourd’hui, soyons reconnaissants pour toutes ces mamans qui ont eu le courage et la foi de confier leurs enfants à Dieu pour Son service !

“De tout ton cœur, mets ta confiance dans le Seigneur ; ne t’appuie pas sur ta propre intelligence.” Pr 3. 5

Dieu n’a pas l’habitude de nous dévoiler davantage de Ses plans que ce dont nous avons besoin pour avancer aujourd’hui sur le chemin qu’Il a tracé pour nous. Il ne nous révèlera pas ce que nous n’avons pas besoin de savoir. Job aurait bien aimé découvrir la cause des tragédies qu’il avait vécues, mais Dieu ne fit que lui révéler Sa grandeur et Son autorité. Même si cela nous paraît frustrant, force nous est de reconnaître que nous serions incapables de gérer toutes les informations que Dieu nous fournirait s’Il choisissait de le faire ! Alors… 1- n’essayez pas d’ima- giner ce que pourrait être l’étape suivante sur le chemin de votre vie. Ce qu’Il choisit de garder pour Lui-même n’appartient qu’à Lui seul. Moïse avait déclaré aux Israélites il y a bien long- temps : “Les choses cachées appartiennent au Seigneur, notre Dieu ; les choses révélées nous appartiennent, à nous et à nos fils, pour toujours, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi” (Dt 29. 29). 2- si vous affirmez Lui faire confiance, abandonnez Lui vos soucis, vos craintes et vos doutes. Mais ne soyez pas tentés ensuite de reprendre le contrôle sur ce que vous avez remis entre Ses mains. Notez les quatre mots : “de tout ton cœur”. Soit vous Lui faites confiance à 100%, soit vous gardez pour vous le contrôle de vos problèmes. Le Seigneur n’accepte pas les compromis. 3- les prières laissées sans réponse sont peut-être des outils qu’Il utilise pour nous apprendre la patience et nous faire toucher du doigt notre besoin de crucifier notre moi charnel pour permettre à Son Esprit de nous conduire avec efficacité. Comment pourrions-nous apprendre à Lui faire confiance s’Il nous fournissait à l’avance toutes les réponses à nos questions ? 4- cessez de cataloguer vos soucis, problèmes et peurs dans le but de Lui en confier certains et d’en garder d’autres. Ils ont tous la même valeur aux yeux de Dieu. Il peut les gérer tous ! Quand aucune réponse ne se profile à l’horizon, prenez patience et faites Lui confiance, sans vous appuyer sur votre propre intelligence !

Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vê- tirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement” Lc 12. 22-23

Jay Adams a raconté l’histoire de cet homme qui avait décidé de ne plus jamais se faire de soucis. Un ami le rencontra et s’émerveilla de le trouver si calme et lui demanda comment il était parvenu à surmonter son problème : “C’est très simple” répondit ce dernier, “J’ai embauché un gars qui se fait du souci à ma place !”“Mais combien paies-tu cet homme ?”“Dix mille euros par mois.”“Mais où vas-tu trouver tout cet argent ?” lui demanda son ami : “C’est à lui de se faire du souci à ce propos, ce n’est plus mon affaire !” Jésus nous demande de Lui confier tous nos soucis ! Il comprend quand nous sommes anxieux vis-à-vis de nos finances et que nous avons peur de ne plus pouvoir joindre les deux bouts. Aussi nous donne-t-Il le conseil suivant : “Ne vous inquiétez donc pas, en disant : que mangerons-nous ? Ou : que boirons-nous ? Ou : de quoi serons-nous vêtus ? (Mt 6. 31). Re- marquez au passage que l’anxiété est le fruit des soucis qui envahissent notre âme et des paroles que nous prononçons. Lorsque vous ruminez vos craintes ou exprimez des paroles négatives et lourdes de peur, vous ne faites qu’accroître votre anxiété, déformer vos opinions et saper votre as- surance face aux situations difficiles, et votre espoir face à votre avenir. Résistez à cette tentation. Jésus a dit : “Regardez les oiseaux du ciel… votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? (Mt 6. 26) et “Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui existe aujourd’hui et demain sera jetée… ne vous (vêtira-t-il) pas à plus forte raison ?” (v. 30). Vous valez donc beaucoup plus que les oiseaux du ciel ou l’herbe des champs. Souvenez-vous-en ! Les soucis sont l’apanage des non- croyants, pas des citoyens du Royaume ! Car “les gens qui ne connaissent pas Dieu cherchent tout cela sans arrêt. Vous avez besoin de toutes ces choses, et votre Père qui est dans les cieux le sait bien. Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et… Il vous donnera tout le reste en plus” (v. 32-33).

“Je ne me suis pas écarté de Ses commandements, j’ai gardé dans mon cœur tout ce qu’Il m’ordonnait.” Jb 23. 12

Pour illustrer la bataille qui se livre sans cesse dans notre cœur, quelqu’un a imaginé que deux loups vivent en nous en permanence, l’un représente la méchanceté, l’avarice, l’amertume, la peur et la colère, tandis que l’autre représente l’amour, la patience, la générosité, le courage, la paix et le pardon. Les deux se livrent une bataille sans pitié. Lequel des deux a le plus de chances de l’emporter en vous ? La réponse est simple, celui que vous nourrissez le mieux. Si vous vous sentez désespéré, si vous avez perdu tout espoir de vous en sortir, apprenez à nourrir votre esprit de la parole de Dieu, en cherchant les encouragements divins à espérer. Remplacez, dans votre esprit, les mensonges de Satan par des vérités bibliques. Par exemple : 1- “Les jeunes eux-mêmes deviennent faibles et se fatiguent. Même les meilleurs tombent. Mais ceux qui mettent leur espoir dans le Seigneur retrouvent des forces nou- velles. Ils s’envolent comme des aigles, ils courent sans se fatiguer, ils avancent sans s’épuiser” (Es 40. 31-32). Reconnaissez que la dépression peut frapper n’importe lequel d’entre nous à un moment de notre vie. Ce n’est pas un péché, pas plus que la tentation. Car Dieu nous offre le moyen de remporter la bataille. Le secret est l’espoir. Ne perdez jamais votre espoir en Dieu. Obéissez-Lui et faites-Lui confiance en tout ! 2- “Car nous avons été sauvés, mais en espérance seulement. Si l’on voit ce que l’on espère, ce n’est plus de l’espérance : qui donc espérerait encore ce qu’il voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec patience” (Rm 8. 24-25). L’espérance se nourrit d’attente. Si nous obtenons tout, tout se suite, que nous reste-t-il à espérer ? Notre salut n’est pas en- core manifeste dans sa plénitude. Espérance et foi vont main dans la main. 3- “Car Dieu a révélé Sa grâce, source de salut pour tous les humains. Elle nous enseigne à… mener dans ce monde une vie rai- sonnable, juste et fidèle à Dieu. C’est ainsi que nous devons attendre le bonheur que nous espérons et le jour où apparaîtra la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ” (Tt 2. 11-13). Notre espoir ultime s’appuie sur le retour en gloire de notre Seigneur. Nourrissez votre esprit de cet espoir !

“Peut-être est-ce pour faire face à une telle situation que tu es devenue reine…” Est 4. 14

Quelqu’un a dit que les deux jours les plus importants de votre vie sont 1- le jour de votre naissance, et 2- le jour où vous avez découvert votre raison d’exister. Avant qu’il ne soit trop tard, découvrez le vrai sens de votre vie. A quoi Dieu vous a-t-Il appelé ? L’âge importe peu. Moïse avait 80 ans quand Dieu l’appela à conduire Son peuple jusqu’en Canaan. Jérémie avait probablement entre 15 et 17 ans quand Dieu l’établit prophète et commença à lui transmettre Ses messages. Tous les deux eurent la même réaction devant l’appel divin : Moïse invoqua ses problèmes de diction et Jérémie sa trop grande jeunesse. Mais tous les deux finirent par obéir à Dieu. Si vous vous sentez peu apte à suivre le chemin que Dieu à tracé devant vous, vous êtes en bonne compagnie ! Et que dire de la reine Esther qui, en face du plus grand défi de sa vie, accepta de s’investir dans une cause concernant la survie de tout le peuple juif ? Elle savait très bien qu’elle risquait sa vie puisque la loi des Perses interdisait à quiconque de s’approcher du roi sans y avoir été invitée. Enfreindre cette loi pouvait entraîner l’exécution. Obéir à Dieu est souvent synonyme de risque. Parce qu’elle accepta le risque, l’ennemi juré du peuple juif Haman échoua dans sa tentative d’exterminer la totalité des compatriotes d’Esther. Notez que s’il avait réussi, 15 millions de Juifs auraient perdu la vie, bien plus que les six millions exterminés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Son courage changea le cours de l’Histoire. Peut-être envisagez-vous de prendre votre retraite, après une vie, à vos yeux, bien remplie. Peut-être jouirez-vous de vos dernières années dans la tranquillité mais quel héritage laisserez-vous derrière vous ? Dieu vous invite à investir votre vie dans une cause qui vous dépasse et qui vous survivra. Jésus est venu en ce monde alors que rien ne L’obligeait à le faire. Il a fait le choix de venir servir les autres et nous libérer de l’esclavage du péché (Mt 20. 28). Quand Jésus nous confie la responsabilité de témoigner de Son amour à tous ceux qui nous entourent, Il ne précise pas quand doit se terminer notre rôle ! C’est Lui qui décide, pas nous, car : “Le Seigneur fait mourir et fait vivre…” (1 S 2.6). Il s’ensuit que Jésus nous exhorte en ces mots : “Tant qu’il fait jour, il faut que nous accomplissions les œuvres de Celui qui M’a envoyé ; la nuit vient où personne ne peut faire aucune œuvre” (Jn 9. 4). Investissez-vous dans une cause qui vous survivra !