“Puisque vous avez acceptés Jésus-Christ comme Seigneur, soyez enracinés en Lui et construisez votre vie sur Lui.” Col 2. 6-7
ll y a des mots qui entrent dans la mode du moment et qui désignent plus ou moins heureusement des situations nouvelles, des tendances, des modèles à suivre. Certains autres mots deviennent désuets et rangent ceux qui les utilisent encore dans une catégorie de gens spéciaux, pour ne pas dire ridicules. Enfin, il y a des mots dont le sens est transformé et que l’on ne prononce plus qu’avec prudence, répugnance ou critique. Ainsi le terme “radical” est devenu quasiment une insulte et porte en lui une menace. Celui qui est radical est désormais dangereux à cause de propos ou d’actions jugés extrêmes. D’ailleurs, un extrémiste est radical, ou s’est “radicalisé”. Or, “radical” est un mot proche de “racine” et l’étymologie nous apprend que le radical s’attache aux racines et veut leur ressembler. Le radical est proche des fondements, des fondamentaux, des fondations. Lorsque l’on signale que les propos de Jésus peuvent être radicaux, il faut non seulement comprendre qu’ils sont importants, voire difficiles à vivre, mais ils sont aussi des fondements incontournables, la racine même de la Vérité. Quand le Seigneur déclare : “Je suis le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par Moi !“ il convient de prendre en compte la radicalité d’un tel propos. Il ne s’agit pas d’un chemin parmi d’autres ; il ne s’agit pas d’un guide parmi une série de gens intéressants. On parle ici d’une vérité précise, exclusive, unique. Il n’est pas question de saisir une telle parole comme une des pistes éventuelles au milieu de plusieurs options ou possibilités. Si “tous les chemins mènent à Rome”, un seul mène à Dieu, lequel Dieu est également unique. Aussi, si vous pensez que l’Évangile est radical, vous avez totalement raison. Si cette radicalité peut gêner quelques-uns, voire la plupart, qu’elle soit pour vous la racine et le fondement de votre vie.