“On portait un homme infirme de naissance, qui était placé tous les jours à la porte du temple appelée la Belle, pour demander un acte de compassion à ceux qui entraient dans le temple.” Ac 3. 2
Dans le livre des Actes, on raconte la guérison d’un infirme qui réclamait l’aumône à toutes les personnes qui montaient au Temple pour y prier. Lui ne pouvait pas accéder au sanctuaire interdit aux handicapés. Pierre et Jean ont accompli pour lui, et au nom de Dieu, un magnifique miracle. Guéri, l’homme peut enfin entrer dans le Temple et y louer le Seigneur. Le narrateur précise que ce boiteux de naissance était, jusqu’alors, tous les jours conduit à l’entrée de l’édifice, et qu’il avait 40 ans. Ces détails permettent de prendre conscience que cet homme avait vu Jésus, quelques mois plus tôt, allant dans le Temple. Et Jésus avait dû le voir. Les deux hommes s’étaient donc très certainement croisés. Or, en ces temps-là, Jésus qui guérissait volontiers les malades et les handicapés, n’avait rien fait pour lui. Il est probable que Jésus, même s’Il a guéri de nombreuses personnes, n’a pas pu guérir tout le monde sur Son passage. Cependant, avec cet épisode de Actes 3, le lecteur peut se demander pourquoi le boiteux de la “Belle Porte” n’avait pas été au bénéfice du ministère de Jésus. Jésus ne l’avait-Il pas remarqué ? Or, c’est au nom de Jésus que l’homme est guéri grâce à l’intervention de Pierre et de Jean : “Au nom de Jésus de Nazareth, lève-toi et marche !” Ce qu’il faut peut-être comprendre, c’est que Jésus – qui peut tout – espère aussi que nous ayons l’audace de faire comme Lui. Il faut de la foi pour se lever et marcher, quand on est handicapé depuis toujours, et il faut de la foi pour oser lancer une telle parole. Pierre avait entendu et vu Jésus ordonner : lève-toi et marche au paralytique (Mc 2). Il savait aussi avoir reçu une puissance nouvelle : “Vous recevrez une puissance…” (Ac 1. 8). Finalement, en montant au Temple, Pierre devait expérimenter et vivre ce qu’il avait reçu. À nous d’en tirer leçon.